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Le blog consacré à  Churla
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  • Le blog de Churla présente le travail de Churla, chamane bolivienne et son parcours, ici et ailleurs ainsi que son oeuvre humanitaire dans son pays. Laissez-y vos témoignages et vos messages, Churla vous répondra cordialement. Paix et lumière dans vos coe
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29 juillet 2017

17} Parution du livre : " Kalawaya Churla chamane bolivienne " Edition du Relié par Henri Gougaud

 

 "KALAWAYA Churla, chamane bolivienne" par Henri Gougaud Ed. Le Relié 

 

 

couve Kalawaya Churla la chamane bolivienne

 


 

 

Churla est une Indienne descendue des hauts-plateaux boliviens où vit encore ce qui reste du peuple Aymara. Dès l’âge de sept ans, elle fut initiée à l’art traditionnel des kalawayas (chamanes) par Vilma, accoucheuse, experte en plantes guérisseuses et familière de tout ce qui ressort de l’intelligence sensible : l’eau et la pierre, les arbres et les herbes. Il y a, dit-elle, dans ces « vivants » un savoir qui ne demande qu’à nourrir le nôtre, pour peu que l’on soit attentif à ce qu’ils ont à nous apprendre.

Après trois ans d’entretiens réguliers, voici le récit de la vie de Churla, la kalawaya.

Elle a connu Luis Ansa, le héros des Sept plumes de l’aigle : « Son initiation, dit-elle, fut celle des hommes, fondée sur la relation avec le feu et le minéral. La mienne fut celle des femmes, fondée sur la relation avec l’eau et la terre. » Cette femme paisible et joyeuse fut aussi une combattante révolutionnaire après la mort, dans son pays, de Che Guevara. Elle a fait des études de médecine, bien que fille de paysans pauvres. Un parcours de vie riche d’enseignements.

 

Préface

 

Churla, un petit bout d’Indienne descendue des hauts-plateaux boliviens où vit encore ce qui reste du peuple Aymara. Elle a aujourd’hui la soixantaine et vit à Genève. Dès l’âge de sept ans elle fut initiée à l’art traditionnel des kalawayas par Vilma, accoucheuse, experte en plantes guérisseuses et familière de tout ce qui ressort de l’intelligence sensible : l’eau et la pierre, les arbres et les herbes. Il y a, dit-elle, dans ces « vivants »-là un savoir qui ne demande qu’à nourrir le nôtre, pour peu que l’on soit attentif à ce qu’ils ont à nous apprendre. Tel est le credo des kalawaya. Parenthèse :

 

- En quelque sorte, Churla, tu es une chamane.

- Non, une kalawaya.

- Quelle différence ?

- Chez nous, les gens ne savent pas ce que signifie le mot chaman, mais ils savent ce que signifie le mot kalawaya.

 

Près de trois ans d’entretiens réguliers, voilà de quoi est fait le livre de la vie de Churla, la kalawaya des hauts-plateaux boliviens. En quoi ce récit m’a-t-il paru fécond et captivant autant qu’utile à nos incertitudes occidentales ? En ceci. Elle a connu Luis, le héros des Sept plumes de l’aigle. « Son initiation, m’a-t-elle dit, fut celle des hommes, fondée sur la relation avec le feu et le minéral. La mienne fut celle des femmes, fondée sur la relation avec l’eau et la terre. » Voilà qui ne pouvait que m’intéresser. Mais j’ai découvert plus.

 

Cette petite femme paisible et constamment joyeuse fut aussi une combattante révolutionnaire peu de temps après la mort, dans son pays, de Che Guevara. Elle était fille de paysans pauvres. Par d’étranges et poétiques détours, elle a pourtant fait d’aristocratiques études secondaires, puis universitaires. Elle a épousé l’une des jeunes têtes pensantes de la résistance à la dictature qui sévissait alors dans son pays. Après l’arrestation et la disparition de son mari elle a cherché jusqu’aux portes du siège de l’ONU, en compagnie d’autres femmes de disparus, ce qu’il était advenu de lui. Elle a découvert qu’il avait été exécuté et jeté dans un charnier qui a fini par être mis au jour. Elle a convaincu ses compagnes, mères ou femmes de disparus d’élever, sur ce charnier, non pas une stèle commémorative, mais une école, dont elle s’occupe aujourd’hui, la seule école de Bolivie, et sans doute du monde, où l’on apprend la langue aymara. Elle a enfin été forcée de grimper en catastrophe dans le premier avion venu, pour fuir une arrestation imminente. Il l’a conduite à Genève où son premier travail, m’a-t-elle dit avec un sourire amusé, fut celui de laveuse des morts dans un hôpital. Tout cela sans jamais rompre sa relation avec Vilma, son initiatrice qui, de loin, n’a cessé de la guider.

 

Comment n’aurais-je pas eu l’envie de raconter cette vie-là, si riche d’enseignements ? Je l’ai fait en lui laissant sans cesse la parole. Ce livre, c’est ce qu’elle m’a dit de son parcours, rien de plus, rien de moins.

 

Henri Gougaud

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